Secrets of Grindea est développé par Pixel Ferrets, des suédois, qui d’après leurs propres mots, sont bloqués sur une île glaciale où ils n’ont rien de mieux à faire que de développer des jeux ! Disponible depuis quelques mois en Early Access, le jeu est vendu sur Steam ou Humble Store pour un peu moins de 14€, pour Windows seulement. Mon PC ne tourne que sur Linux, et j’ai trouvé le jeu suffisamment attractif pour faire une entorse au pingouin : j’y joue en utilisant WINE et PlayOnLinux. Le jeu est en anglais, mais des traductions communautaires sont possibles depuis que le jeu est arrivé sur Steam. A l’heure où j’écris ces lignes, le français n’est pas disponible.
http://store.steampowered.com/app/269770
http://www.humblebundle.com/store/p/secretsofgrindea_storefront
Secrets of Grindea est un A-RPG, un jeu de rôle orienté action, inspiré de jeux comme Secret of Mana, Chrono Trigger, Story of Thor ou Zelda. On y dirige un seul personnage (dont on choisira l’apparence et le sexe), qui se déplace sur des cartes grandes comme un à plusieurs écrans, avec un très bref chargement pour passer de l’une à l’autre. On commence par y taper des slims et des lapins, pour progresser rapidement vers des bestioles plus coriaces à la fois mignonnes et diversifiées, jusqu’à rencontrer des boss imposants. Un mode multijoueur permet aussi de jouer en coopération avec ses copains et copines, si toutefois vous en avez.
A noter que le jeu existe en deux versions : l’une dite Stable, l’autre dite Frontline. Cette dernière est plus récente et permet de tester les nouveautés, et n’est disponible que par Steam. Je joue à la version Stable sans DRM, nommée 0.600amigo, achetée sur Humble Store (qui donne aussi une clef Steam). Pour installer le jeu, j’ai utilisé PlayOnLinux, et un script fait par un certain « miR », disponible ici : http://secretsofgrindea.com/forum/index.php?threads/linux-try.130/#post-5738
Si le jeu se nomme Secrets of Grindea, le « grind », fait de répéter des actions… répétitives… pour notamment faire progresser son personnage et trouver des objets rares, n’est heureusement pas le coeur du jeu. L’exploration, le combat, la résolution de quelques énigmes, les quêtes importantes et secondaires, entrainent le joueur dans des décors variés et l’accompagnent dans sa progression afin de devenir un robuste guerrier, aussi bien qu’un magicien, ou un mélange des deux, selon la volonté du joueur.
Seules quelques zones sont jouables, les autres étant en développement, et le jeu propose actuellement environ une petite douzaine d’heures de jeu pour terminer le mode histoire (probablement le double dans la version finale), bien plus si vous souhaitez tout découvrir et tout débloquer (c’est là qu’intervient le « grind »). Le second mode de jeu, Arcade, est quant à lui infini et proche d’un rogue-like, et permet de jouer des dizaines voire centaines d’heures à l’envie.
Les images ci-dessous dévoilent quelques parties du jeu (certains décors, essentiellement), mais ne gâchent pas la découverte des trucs à découvrir.
Les graphismes sont mignons, propres, colorés, et « européens ». On n’y croisera pas de fillette en culotte avec des oreilles de chat… Les animations sont également bien travaillées, autant que la bande son, musiques et bruitages. L’ensemble donne une belle impression de fluidité et de cohérence, très agréable à voir, et à jouer.
Le tout premier boss, après une petite heure de jeu. Les boss sont intéressants, avec chacun des séquences à observer et à comprendre pour trouver la faille à exploiter, et offrent une difficulté suffisante pour capter l’attention, sans être insurmontable.
Des personnages donnent des quêtes plus ou moins importantes. A part certaines quêtes maitresses de l’histoire, il est possible de n’en faire aucune autre, mais c’est passer à côté de récompenses alléchantes et de lieux à découvrir. Les quêtes vont de la simple livraison à l’escorte, en passant par le combat ou la résolution d’énigme. Elles sont uniques, il ne s’agit pas de tuer 10 lapins, puis 10 sangliers, puis 10 slims, etc.
Pour se déplacer sur la carte, qui couvre tout de même une superficie intéressante, on trouve des portails à certains endroits, qui permettent de se téléporter directement d’un lieu à un autre une fois qu’ils ont été découvert.
Le personnage gagne de l’expérience par les quêtes et par le combat, en tuant des bestioles. Il faut 10 000 xp pour passer d’un niveau à un autre. La quantité d’XP reçue est relative à la différence de niveau entre le joueur et la bestiole, et chaque bestiole donnera toujours au minimum 1 XP. Il est potentiellement possible d’atteindre des niveaux très élevés. Pour référence, après environ 1h30 de jeu, mon personnage était niveau 9. Après environ 7 heures, mon personnage était niveau 16.
A chaque niveau, et aussi en faisait certaines choses en jeu (à découvrir), le personnage gagne des points, bleus, jaunes et violets. Les 5 premiers niveaux d’une compétence coûtent des points bleus, faciles à obtenir. Les 5 suivants, des jaunes, plus rares. Les point violets servent à augmenter des Talents et des bonus passifs.
Je suis orienté magie, et j’ai choisi deux sorts principaux et d’autres accessoires. L’invocation d’un nuage de mouches est une attaque, les mouches volent vers la cible et s’y accrochent, faisant des dégâts légers mais continus. L’invocation de nuage est un familier qui reste avec le personnage et attaque les cibles proches avec de la foudre. J’utilise également un sort de nova de glace au niveau 1 seulement, pratique pour casser des tonneaux et pour sortir d’une mêlée trop collante ! En support j’ai choisi d’avoir un peu plus de vie et des meilleures attaquent de magie.
Ici on peut voir le nuage Bronze et les mouches Argents qui viennent de finir un sanglier. Bronze ? Argents ? Les sorts ont des charges. Soit on lance le sort immédiatement en appuyant juste une fois sur la touche de raccourci, soit on le charge en laissant la touche appuyée. On peut charger au niveau Bronze, Argent et Or, en fonction du niveau de la compétence. Les sorts sont évidemment plus efficaces s’ils sont chargés, et changent également visuellement. Les mouchent deviennent plus grosses, restent plus longtemps, on voit leurs dents, par exemple. C’est plutôt sympathique de voir que les animations changent de la sorte.
On peut avoir des familiers, qui en fait ne font rien, n’attaquent pas, ne défendent pas, mais donnent des bonus passifs s’ils sont nourris. Plus de vie, meilleure attaque ou défense… Pour avoir des familiers, il faut les attraper, avec un appât spécial, et gagner un mini jeu (appuyer sur des touches dans un ordre particulier, au bon moment). On peut ensuite nourrir le familier avec divers aliments, dont des poissons. On peut en effet pécher, là encore sous la forme d’un mini jeu.
Je n’ai pas parlé du mode Arcade, qui se fait avec un personnage distinct du mode Histoire. Il s’agit d’aller le plus loin possible et de débloquer des compétences actives et passives, à la manière d’un rogue-like, avec mort permanente. A ne faire qu’après avoir terminé le mode Histoire, sous peine de voir des choses que l’on aurait pas du voir encore (monstres, objets…).
Secrets of Grindea, bien qu’incomplet pour le moment, et tout à fait jouable, et offrira une expérience proche des « bonnes vieilles consoles 16bits », SNES et Megadrive, tout en étant moderne dans sa conception.
Bien sympa ton blog 😉