Développé par Whale Hammer Games, un studio tricéphale australien, Tahira, Echoes of the Astral Empire est un jeu d’aventure inspiré par des légendes tibétaines. Le déroulement du jeu est linéaire, alternant des phases de dialogues entre les protagonistes, et des phases de combats au tour par tour opposants jusqu’à une vingtaine d’unités. Tahira est disponible sur Steam, GoG, Humble, pour Linux, Mac et Windows.
Steam : http://store.steampowered.com/app/396660/
Goog Old Games : http://www.gog.com/game/tahira_echoes_of_the_astral_empire
Humble Store : http://www.humblebundle.com/store/tahira-echoes-of-the-astral-empire
Tahira raconte l’histoire de… Tahira, une jeune femme luttant pour sauver son peuple d’un envahisseur pour le moins belliqueux. Au fil de son aventure, elle rencontrera différents personnages, qui l’accompagneront armes aux poings tout au long d’une route tracée d’avance.
L’histoire racontée c’est pas joyeuse, et si certains aspects sont menés avec un certains humours, le fond est bel et bien celui de la destruction total d’un parti au profit d’un autre.
Le jeu propose un système de combat assez intéressant, au tour par tour, sur une grille. Chaque unité a des points de mouvement, d’armure, de vie, de volonté, d’attaque. Les personnages agissent à leur temps, ou patienter pour agir plus tard dans le tour. S’il n’y a pas de gestion de couvertures (seulement des obstacles sauf sur certains points très précis d’une certaine bataille), le positionnement a une relative importance. Ainsi, une unité bénéficie du soutien de ses alliés lorsqu’elle attaque un ennemi. Même chose en défense. La volonté sert à utiliser les compétences spéciales; comme attaquer deux ennemis alignés, ou pousser l’ennemi en arrière et prendre sa place.
Le jeu est assez bavard, mais les conséquences sont minimes. Il s’agit d’abord de raconter une histoire. De fait, il est même tout à fait possible de passer tous les combats automatiquement. Cela ne change rien, car le jeu n’a pas du tout de feuille de personnage, aucune progression des protagonistes en dehors de celle prévue par le jeu (généralement, plus de vie, d’attaque…).
Parfois, cette option est salutaire. Le gros défaut du jeu est d’être trop répétitif, et chaque combat ressemble trop au précédent. On se retrouve généralement avec une petite dizaine d’unités, à affronter le double. Et parfois, comme sur cette corniche, trois fois de suite. Une première bataille gagnée, et voici une seconde vague plus importante que la précédente, sur la même carte. Cette seconde bataille gagnée, surprise ! Une troisième et dernière vague arrive.
Il faut une dizaine d’heures environ pour terminer le jeu, et cet artifice dans les combats n’est pas vraiment le bienvenu. C’est dommage car certaines idées sont plutôt intéressantes, comme la possibilité de placer des unités en embuscade avant la bataille.
Et le bâton, dans tout ça ? Le bâton, c’est l’arme magique de Tahira. Il fait peu, mais il le fait bien. Essentiellement, il sert à la trame principale. Accessoirement, c’est également une arme capable de produire un rayon mortel traversant toute une ligne d’ennemis.
La fin de l’histoire est tragique, et à mon goût, trop soudaine. Je ne m’attendais pas à voir le générique à ce moment-là ! Certes on peut voir un petit épilogue après le générique, et en même temps, je reste sur ma faim.
Pourtant, le jeu a un charme certain, malgré son histoire finalement très classique, et ses combats finalement presque pénibles du fait du nombre de protagonistes impliqués chaque fois, et de leur répétitivité. Pour un premier jeu d’un studio indépendant, c’est « pas mal ».