Les jeux qui s’inspirent des « roguelikes » sont de plus en plus nombreux, et cherchent souvent à se démarquer des cousins afin de ne pas être seulement « un autre roguelike ». Cette compétition à l’amiable est des plus bénéfiques pour la créativité, car des développeurs sont forcés de sortir d’une certaine zone de confort, pour proposer des concepts novateurs, parfois bancals et en même temps très souvent intéressants.
Undervault est développé par Midwestern Games, pour Windows, Mac et Linux. La démo est gratuite sur itch.io, tandis que le jeu complet (en Alpha) coûte environ 5€ (le prix augmentera avec l’avancement du développement, il était encore à 3€ la semaine dernière). Lorsqu’il sera sur Steam, une clef sera fournie aux acheteurs.
http://midwesterngames.itch.io/undervault/
Undervault s’annonce comme un roguelike : tour par tour, génération aléatoire du donjon, butin, arbre de compétences pour la progression de personnage, mort permanente… On s’y déplace salle par salle, simplement un cliquant sur la destination, sans contrôle directe de l’avatar. Se déplacer ou attendre consomme de la nourriture, et en cas de famine, c’est la jauge de vie qui diminue jusqu’à la mort. Chaque salle peut contenir un ennemi, des objets à récupérer, ou quelques élément spéciaux : un lit pour se régénérer ou un sol fertile pour planter une graine qui deviendra de la nourriture après quelques tours, par exemple.
Sauf exception, le donjon ne dévoile que les salles adjacentes, qui sont reliées par une porte ou une échelle, ou rien. Certaines salles peuvent être reliées à condition d’avoir un objet ou une compétence, par exemple une pioche, ce qui permet d’éviter une salle trop défendue, ou encore de créer des raccourcis. À force d’explorer, on finira par trouver un escalier menant vers un nouvel étage du donjon. Il est possible de faire demi-tour, bien que certains monstres en profitent alors pour réapparaître.
Certaines salles sont connues, mais souvent il faudra faire tourner une roue de la chance, pour orienter la génération du donjon vers ce qui nous est plus avantageux. La roue est découpée en parts inégales, et selon les attributs du personnages et le choix du joueurs et l’utilisation d’objets spéciaux, les chances de tomber sur la salle désirée varient. Ainsi quand l’estomac est vide, une cuisine sera la bienvenue, alors que pour mieux s’équiper, un arsenal sera plus judicieux. La roue peut aussi être truquée grâce à des cartes spéciales que l’on récupère lors de l’exploration, pour par exemple forcer la prochaine salle à être du type de la carte sélectionnée.
Lorsque l’on tombe sur une bestiole belliqueuse, une phase de combat débute. De base, le personnage peut attaquer la tête, le corps ou les jambes de l’adversaire, mais il peut aussi tenter de fuir dans la salle adjacente si elle existe et que la voie est libre. Il est aussi possible d’utiliser des consommables, comme des pilules pour être plus fort ou des bandages pour stopper un saignement. En cas de défaite, c’est terminé, mort permanente, merci d’être passé. En cas de victoire, quelques pièces d’or et points d’expérience se cumulent pour éventuellement donner lieu à un passage de niveau.
Trois arbres de compétences sont proposés. L’un est plutôt orienté sur le combat, l’autre sur la furtivité, tandis que le dernier se concentre sur l’exploration et la génération du donjon. En complément de l’inventaire, on peut donc créer un personnage qui ne se battra presque pas, ou au contraire un vrai guerrier qui ira volontairement chercher querelle.
Si les débuts sont simples, avec peu de salles et d’actions possibles, dès les niveaux 3-4 les options deviennent plus nombreuses. Cuisine, placard, chambre, prison, arsenal, couloir… Échelle, pioche, clef… Attaquer, feinter pour passer, empoisonner, contourner… Se reposer mais consommer beaucoup de nourriture, tenter d’explorer pour trouver une cuisine au risque de tomber sur une bestiole trop forte, faire demi-tour pour planter quelques graines et attendre qu’elles poussent…
Undervault est facile à prendre en main, rejouable, simple, peut-être par moment trop simpliste, tout en ayant une forme de charme étrange, en partie du fait de sa génération de donjon originale. Son plus gros défaut est probablement son prix. Si les 5€ demandés ne sont pas en eux-mêmes une énormité, on trouve d’autres jeux plus riches et plus développés pour 100% moins cher. À réserver aux curieux, ou à ceux qui veulent motiver le développement et voir où peut aller Undervault avec un soutien financier.