Underrail. Fallout prend le Metro ?

Avec l’Alpha 0.1.12.0 disponible depuis début aout, il est temps de voir un ophtalmologue afin de loucher sur ce jeu en toute quiétude. Sur Desura, le jeu est actuellement disponible pour 8 euros, et donne en plus du client Desura et du Launcher indépendant, une clef Steam. Sur Steam, le jeu est au même prix, mais ne donne qu’une clef Steam.

Les notes de mises à jour sont disponibles dans le très complet wiki officiel, ici : http://www.underrail.com/wiki/index.php?title=Version_history

Pour commencer, je ne peux absolument rien dire sur l’évolution du jeu entre les versions, n’ayant jamais joué avant. Après le téléchargement d’environ 1.3 GO, l’écran d’accueil me plait immédiatement. Bestioles crados, décors crados, scène d’ambuscade, éléments à la fois contemporains et science-fictionnels… J’adhère.

http://underrail.com/

Création d’une première partie, et déjà un choix à faire sur le système de progression ! Soit les XP se gagnent via un système assez classique, en tuant des adversaires, accomplissant des quêtes et utilisant certaines compétences. Soit via les Oddity, des objets que l’on trouve en explorant, en récompense de certaines quêtes ou rarement en butin sur certains adversaires. Ce second système est considéré comme le système par défaut. Il permet aux personnages les moins combattants de progresser tout aussi bien, et incite le joueur à choisir ses actions selon son personnage en roleplay, et non pas selon la récompense. Evidemment, je prends Oddity.

Vient ensuite le personnage. Les attributs de base sont tous importants et d’une valeur comprise entre 3 et 10 : force, dextérité, agilité, constitution, perception, volonté et intelligence. Il faut choisir, se spécialiser pour être excellent dans un domaine mais misérable dans les autres, ou trouver un équilibre. Mon premier personnage, Vagok, est un psychopathe psychotique éveillé type qui est balèze en Psi, et vraiment minable dans le reste.

Les compétences sont nombreuses et couvrent tous les domaines. Combat à distance, arme à feu, mélée, esquive, résistance, infiltration, piratage, piège, bricolage, mécanique, biologie, capacité Psi, social, commerce… Certaines compétences sont en synergie et en augmenter une profitera à l’autre.

Les talents sont rares mais potentiellement puissants, et certains donnent aussi bien un important bonus dans un domaine qu’un notable malus dans un autre.

La scène d’introduction est assez pauvre, avec trois PNJ qui discute du dernier problème majeur : un tremblement de terre qui a tout cassé les tunnels. A la fin, ils évoquent l’arrivée du nouveau citoyen qui a passé les tests avec brio. Vagok ! C’est écrit tout petit, un tour dans les options et dans les prochaines images ce sera écrit plus gros.

Vagok se retrouve dans une piaule qui est probablement la sienne. Il fait sombre, mais en activant les interrupteurs muraux, il peut s’écrier fiat lux. Mais ne le fait pas. En appuyant sur la touche Tab, il est possible de voir tous les éléments interactifs. L’interface semble complète, et l’aide rapide mais présente explique les bases.

En sortant de sa chambre, Vagok en bon explorateur tente d’ouvrir toutes les autres portes de l’étage, en vain. Elles sont verrouillées et ne semblent jamais s’ouvrir. Direction l’ascenseur, qui propose de se rendre aux différents étages de la « ville » souterraine.

Tanner semble être le chef et donne les premières missions : aller voir le toubib, se faire connaitre auprès de la garde, et remettre les générateurs en route. Ils sont 5 en tout, et la mission est validée si 3 sont relancés, avec un bonus si les 5 sont relancés.

Une fenêtre de troc. Les marchands n’acceptent que certains objets, qui sont listés en haut à gauche. Impossible de refourger les 10 peaux de rats merdiques que l’on vient de récupérer dans une cave en pensant ruiner le pauvre PNJ innocent ! L’inventaire est limité en poids et en nombre, aussi il est préférable de choisir les objets de valeur que l’on peut utiliser ou que l’on pense pouvoir revendre, plus que de porter tout ce qui traine.

Une fenêtre d’artisanat. On doit acheter/trouver/voler des plans et avoir les ingrédients pour faire l’objet désiré. Certains sont le produit d’une chaine. Par exemple, pour faire un injecteur de santé, il faut récupérer certains produit organiques sur certaines bestioles, utiliser un plan pour en extraire les parties intéressantes, puis utiliser ces parties dans un autre plan.

Vagok le Psi ne me plait pas. Après environ 6 heures de jeu j’ai décidé de recommencer, avec un personnage totalement différent selon un profil de « voleur/assassin ». Vagok ne me plait pas car c’est un gameplay de magicien, sans régénération de mana. Il faut toujours utiliser une « potion Psi », et malgré ses excellents attributs Psi, il arrive trop souvent à manquer de Psi pour utiliser ses pouvoirs. Toutes les économies passent dans l’achat ou la création de « potion ». De plus je suis frustrer par la limitation que je me suis imposé (pur mage dans un jeu qui propose visiblement de très nombreuses options).

Mon premier avis est que Underrail est très prometteur.

Les graphismes sont certes froids, mais ils sont lisibles. Les animations sont assez pauvres. L’ambiance sonore est discrète mais agréable, sauf quand on se trouve sous une lampe au néon qui clignote, ça fait comme en vrai, bzzzz… mais c’est bien. Les dialogues (tout en anglais, sans traduction de prévue) sont plutôt basiques et manquent de personnalité et globalement de richesse (on ne sait pas rien, mais pas grand chose sur le background, les personnages, les lieux, etc). Le personnage est assez lent dans ses déplacements, ne peut pas courir (sauf un Talent qui donne un sprint pour bouger en combat) et il n’existe pas de voyage rapide, ce qui peut être pénible quand on fait des allers-retours nombreux entre certains lieux parfois.

En combat, l’IA est assez simpliste mais efficace. Il n’y a pas de couverture, dommage. L’IA attaque à la distance recommandée par son équipement, utilise des grenades, des soins, des pouvoirs… Les adversaires peuvent avoir des comportements spéciaux, par exemple les rats-chiens peuvent attaquer en meute et disposent alors d’un bonus meurtrier. Une autre bestiole crache du poison à distance tandis que des bébés viennent grignoter le joueur au corps à corps. Globalement j’ai trouvé les combat difficiles et mortels.

Très souvent, j’ai pensé « oh si j’avais tel personnage je pourrais faire ceci ou cela ». Par exemple, passer inaperçu dans un coin chaud, ou utiliser les grilles d’aération pour me déplacer et éviter un combat, ou bricoler une armure avec des ingrédients fraichement récupéré, ou convaincre un PNJ de me donner deux fois la récompense plutôt qu’une pour une mission donnée, ou forcer une serrure pour accéder à une salle pleine d’étagères et de boites qu’une vitre me dévoile… Vagok n’est pas pur Psi en fait il restait des points que j’ai placé en piratage informatique. Un moment Vagok réussit à esquiver des gardes bien trop nombreux et costauds pour lui, simplement en attendant qu’ils regardent ailleurs, puis est entré dans une salle munie d’un poste de commande. En le piratant, Vagok a pu actionner des tourelles qui se sont chargées de nettoyer la place, et Vagok n’a eu plus qu’à faire faire le tri dans le butin. On peut aussi trouver des passages secrets, des pièges…

Bref, il semble bien y avoir de la profondeur dans le gameplay.

C’est tout pour le moment.

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