Tempest. Pirate et pire.

Développé par Lion’s Shade pour HeroCraft, surtout connu pour leurs jeux Ipad et Android, Tempest s’avère être un jeu pour PC, distribué sur Steam pour environ 12€ en Early Access. L’interface est d’ailleurs sensiblement parfumée au tactile, bien qu’elle passe plutôt bien l’étape ordinateur. Disponible pour le moment sur Windows, le jeu est testé pour arriver prochainement sur MacOS et Linux (un bug Unity, encore, ralenti cette dernière version).

Tempest est un jeu au gameplay assez proche d’un FTL (Faster Than Light). Dans une première phase de jeu, le joueur doit gérer grossièrement l’équipage de son navire, améliorer l’équipement en attendant d’acheter un nouveau modèle, récupérer des missions, réparer ou encore commercer, dans un écran « portuaire ». Dans une seconde phase, le joueur déplace son navire en temps réel sur une carte d’aventure à découvrir par l’exploration, pour révéler les différents ports et et autre locations disponibles. Enfin une troisième phase de jeu fait intervenir le combat en temps réel, où le joueur pilote son bateau et où il doit gérer le vent, les voiles, l’alignement des canons et l’activation des compétences. Ces trois phases de jeu s’enchainent avec des chargements très brefs, au gré d’une partie, qui suit un fil conducteur scénarisé pour entrainer le joueur au travers plusieurs grandes cartes (trois pour le moment, mais le développeur parle de modifier le moteur pour faire un monde semi-ouvert. Alpha, alpha, chère version alpha).

http://www.herocraft.com/
http://store.steampowered.com/app/418180

Tranquillement ancré au port, le joueur peut faire ses emplettes, récupérer d’éventuelles missions et surtout équiper son navire.

En fois paré, il est temps de prendre le large. La carte, ici la première, est au départ couverte par un brouillard. L’exploration dévoile les différentes îles, les factions, les ports… En chemin, de (trop) nombreuses rencontres aléatoires ponctuent la routine. Une option de combat automatique est possible mais peu recommandée. La majorité des rencontres peuvent être évitée simplement sans grande conséquence. En général il s’agit d’un combat contre des pirates, ou alors de prendre part à un combat contre deux factions. Choisir un camp modifie évidemment les relations.

Une fois engagé, le joueur prend le contrôle de la barre. Le vent est indiqué par le drapeau flottant, et les voiles peuvent se gonfler à 0, 50 ou 100%. La navigation est influencée par l’équipage et l’équipement. Ici j’ai coulé l’adversaire et je peux récupérer le butin avant de partir.

Au port, gestion de l’équipage. L’efficacité n’est pas maximum, je n’ai pas d’arme d’abordage, et j’ai un blessé. Cependant j’ai dans mes cales des ressources médicales, et j’ai quelques points d’expérience (XP) à dépenser. Je vais par exemple augmenter le niveau du pirate tout en haut à gauche. C’est une unité, de pirate niveau I, placée sur les voiles. J’ai également par exemple une unité de pirate niveau II, placée sur les voiles, juste à côté.

Je dépense mes points, et l’unité de pirate niveau I devient une unité de pirate niveau II. J’ai donc 2 unités de pirate niveau II à présent sur les voiles, entre autres. C’est simple, mais j’ai eu du mal à « lire » l’écran au départ. J’ai également un capitaine (récupéré en mission), ainsi qu’un officier (sur deux possibles). On peut comparer à la précédente image que mon efficacité est montée à 103% pour la navigation, et 120% pour le combat, mais comme je n’ai pas d’équipement d’abordage, je suis toujours à rien dans la case centrale.

Les navires sont définis par d’assez nombreux paramètres, et il faut beaucoup d’or pour acheter un autre modèle. Je n’ai pas encore joué assez pour en dire plus.

Les factions et les relations fluctuent selon les alignements que le joueur prend pendant le jeu, et certains ports peuvent refuser d’accueillir le joueur… mais d’autres portes peuvent s’ouvrir… La réputation s’aligne sur les actions du joueur. Comme je joue prudent (ou lâche, ça dépend du point de vue) et que j’apprécie la distance, j’ai maintenant deux traits « lapin » et « faucon », qui m’octroient des bonus associés à ma façon d’aborder les combats : plus de rapidité et de manoeuvre, et bonus à longue distance.

En combat, il est possible de choisir une voilure de 0%, 50%, 100%, ainsi que la précision et le type de boulets (rouillé, classique, de qualité, mais aussi brise voile, tueur d’équipage, explosif, empoisonné, lance-flamme…). La précision fait varier la taille des cones de visée : larges et courts, moyens, ou longs et fins. Ensuite il faut aligner la cible dans le cône, attendre qu’il se remplisse de bleu, et tirer avec la touche espace. Seul le côté où la cible se trouve tire. Il est possible de tourner pour aligner le second côté avant que les canons soient chargés. Attention aux récifs, rochers et autres hauts fonds qui décorent les cartes, les collisions font mal, j’ai testé.

Le jeu n’est pas spécialement impressionnant visuellement, mais il prend assez peu de place, et tourne bien sur une machine d’un an, sachant qu’en plus j’utilise WINE pour jouer sur Linux en attendant la version native à venir. Je n’ai pas eu de soucis techniques, crashs ou bugs visibles.

Je n’ai pas encore approfondi cet élément, mais le jeu a un aspect fantastique : des monstres (serpent des mers, kraken…) et des artefacts. Ces derniers sont des sortes de pouvoir activables ou passifs, du type chargement rapide des canons, volée de mortier, siphon…

D’autres équipements standards sont plus ou moins utiles, telle cette lunette qui permet, en l’alignant avec une cible, d’avoir des informations précises à son sujet.

Tempest est un jeu d’abord solitaire, même s’il peut y avoir des batailles de plusieurs navires. Il ne joue pas du tout dans la même catégorie que notamment Naval Action qui est également disponible en Early Access en ce moment, mais qui est d’avantage un MMOG orienté simulation (et qui ne tourne pas sur Linux). L’IA fait son boulot sans éclat, mais suffisamment pour que le niveau de difficulté soit assez élevé.

Loin de côté, je découvre une zone « d’eaux profondes » et j’entends des grognements inquiétants. Je suis loin des adversaires, je peux quitter la zone à tout moment via le bouton Escape en bas, pour fuir (et gagner des points en « Lapin » !). Je note également que le ciel étoilé montre des constellations et que si je suis l’étoile la plus brillante, je peux trouver un trésor ! Pas le temps de vérifier, un monstre marin surgit au même instant, et j’ai tout juste le temps d’appuyer sur « Escape ».

Tempest est plaisant finalement. Mes premières minutes étaient plutôt molles et fraiches, et finalement le jeu est plus intéressant qu’il n’y paraissait. La houle ne sert à rien, les vagues passent par dessus le modèle du bateau sans effet, les rencontres aléatoires spam l’écran toutes les 20 secondes (on peut les éviter, mais il faut chaque fois cliquer sur la fenêtre qui s’ouvre), les combats font plutôt hack&slash que simulation, mais pour un seul développeur, le résultat est impressionnant et finalement agréable. A voir sur le moyen terme, et comment il arrive à faire évoluer son jeu. Un monde ouvert avec de vraies constellations par exemple, ce serait un excellent début.

Tempest est un jeu qui pourrait faire des vagues.

4 réponses sur « Tempest. Pirate et pire. »

  1. Visuellement, le jeu Tempest n’est vraiment pas terrible selon les photos. Je passe mon tour sur celui-ci. Je vais surement être embêté par ce point négatif.

  2. très bon jeu mais comment recommencer le jeu? manque l’explication du maniement du jeu ,sinon c’est très bien conçu

  3. Acheté à tout petit prix ( environ 3 € ) sur kinguin ou Instant gaming ce jeu est recommandable car intéressant. Il n’est certes pas très beau, un peu répétitif, mais on a envie d’avancer pour obtenir de plus gros navires et le jeu s’est bien étoffé avec de nombreuse quêtes dernièrement.

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