Pendant que Stella rit, Star Ruler 2

(re)Découverte de Star Ruler 2.

Après avoir passé une douzaine d’heures sur Stellaris, j’ai eu envie de relancer Star Ruler 2, auquel j’ai peu joué lors de sa sortie, et qui me fait de l’oeil depuis longtemps.

Star Ruler 2 version GoG Linux, sans extension (elle n’est pas disponible sur GoG à ce jour, elle devrait arriver vendredi 13 mai 2016, c’est à dire bientôt), aucun mod installé. Comme très souvent avec les jeux GoG Linux, je n’ai aucun soucis d’installation, tout marche directement après avoir lancé le script fournit par GoG.

J’ai commencé quelques parties avant de me lancer « en vrai », histoire de prendre un peu en main l’interface et le gameplay. J’ai eu du mal avec le jeu des ressources (j’explique plus bas), mais finalement après quelques temps ça devient logique et simple, tout en gardant une dose de puzzle plutôt plaisante.

Je ne commence donc pas « ignorant ». Enfin, pas totalement.

Première chose à faire, choisir une espèce à jouer, et je passe par la case Customize pour faire la mienne. Portrait, choix de l’apparence de la flotte, couleur… Classique. Viennent ensuite les traits, qui ont un impact important sur le gameplay.

Cet article est une republication de ce que j’ai écris sur le forum de Canard PC et de JeuxOnLine :
http://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=1295433
http://forum.canardpc.com/threads/98531-Star-Ruler-2-un-4X-bien-rul%C3%A9?p=9920984&viewfull=1#post9920984

J’opte pour un peuple de mouches dévotes, à la culture théocratique, paranoïaque et frugale. Conséquences légères, les planètes ont besoin de moins de nourriture pour évoluer, mais les mouches doivent payer plus d’influence pour utiliser la diplomatie. Conséquences plus importantes, il me faut impérativement construire des autels pour que les petites dévotes puissent prier, sans quoi des malus importants viennent ronger la société. De plus, ces sales bestioles sacrifient des ressources à leur divinité, mais en retour la population peut évoluer d’un cran au delà de la limite normale. Enfin je choisis un départ privilégié avec un programme spatial, ce qui fait que les système proches seront déjà connus, pour compenser l’option d’une carte globale à explorer.

C’est ainsi que née « Voix de Mzzzush », dirigée par la grande Mzzzush. Que son écho résonne pour toujours dans les mémoires de l’univers.

Univers qui d’ailleurs vient avec moult variables pour s’adapter à tous les goûts (en passant, le menu des options est très complet, avec un paquet de raccourcis clavier que l’on peut modifier (n’est-ce pas, Stellaris ?)).

Il est aussi possible de choisir de nombreuses formes de galaxies, en spirale, en tourniquet, en barre… avec plusieurs options encore pour le nombre de spirales, l’espacement et le nombre de systèmes… Une autre option très intéressante aussi, on peut choisir plusieurs galaxies, par exemple une en spirale, une en étoile, une en barre… qui forme un même univers, ce qui fait qu’il est possible d’avoir des cartes réellement immenses. Je commence modeste, une simple galaxie en spirale unique, de taille modeste. Je peuple la chose avec cinq I.A. uniques, et en route vers l’infini et (l’)au-delà !

Bonjour, galaxie. Le petite bouillie en bas, c’est la Voix de Mzzzush, avec les systèmes proches visibles (départ privilégié avec Space Program). Le reste, c’est le grand inconnu.

De plus proche, mon système d’origine, et l’une des originalités de Star Ruler 2 : le réseau de ressources pour exploiter les planètes. Chaque planète vient avec une ressource principale (nourriture de plusieurs types (poisson, eau, blé…), ressources spéciales de plusieurs type (fer, électronique, poudre…)), d’un niveau variable (entre 0 et 4 je crois). Pour qu’une planète soit niveau 1, il lui faut généralement une nourriture et une ressource. Il faut donc aller coloniser deux planètes (par exemple avec de l’eau et avec du fer), puis transférer ces denrées vers la planète que l’on veut faire évoluer au niveau 1. Pour aller au niveau 2, il faut souvent une ressource de niveau 2. Il faut donc trouver la ressource, coloniser la planète en question, puis la faire évoluer vers le niveau 2 afin qu’elle puisse délivrer sa ressource de niveau 2. Etc.

On se retrouve donc rapidement avec un réseau de connections interplanétaires dans lequel il est, selon moi, préférable de choisir seulement quelques planètes « mères » que des dizaines de planètes « filles » viendront nourrir.

Coloniser une planète retire de la population de la planète colonisante, et réduit les revenus. La population augmente doucement avec le temps, il faut donc faire attention à ne pas s’étendre trop rapidement sous peine de voir s’effondrer l’économie.

L’économie est une autre originalité de Star Ruler 2. Toutes les 3 minutes, on reçoit un budget, que l’on doit dépenser avant le prochain virement. Le superflu passe dans l’un des 6 domaines économiques du jeu, au choix du joueur : l’influence (diplomatie), l’énergie (active des capacités spéciales), le FTL (pour se déplacer), la recherche (pour faire évoluer la technologie), la défense (permet de construire des éléments de protection), et le travail (permet de construire des bâtiments sur les planètes et autour).

L’image suivante n’illustre pas du tout l’économie, mais les capacités de la caméra, ici lors d’un combat basique de ma flotte de départ contre une flotte protégeant un artefact que je voulais pour moi.

La recherche est sous forme d’un arbre aux multiples branches, avec des noeuds plus ou moins importants. Une chose que j’apprécie beaucoup est que ce n’est pas linéaire contrairement à Stellaris, où le Laser IV rend obsolète le Laser III. Bien sûr certaines technologies sont meilleures que les précédentes, mais même en avançant un peu, les premiers éléments ont encore un intérêt.

Les fidèles de Mzzzush sont des dévotes et dévots qui veulent leur autels (Altars) pour prier. C’est important, sans ça les p’tites mouches marcheraient au plafond, ça n’irait pas du tout. La gestion de la planète se fait sur un écran unique avec des onglets, c’est assez simple et clair à comprendre. A la manière d’autres 4X tel que Stellaris, la planète a une représentation quadrillée sur laquelle le joueur peut bâtir diverses éléments. Quand la planète évolue, la grille s’étale. On peut construire hors grille, mais c’est plus cher, à la fois à construire et à entretenir. Il faut donc bien placer les bâtiments pour éviter de se ruiner trop rapidement au début.

La diplomatie se présente sous une forme de combat de cartes qui s’achètent avec de l’influence. Les factions, ou l’ordinateur global, peuvent proposer des Zeitgeist, qui sont ouverts au vote. On peut supporter ou rejeter la proposition. Si on fait partie du camp gagnant, on obtient des bonus. Si on a donné le meilleur support du camp gagnant, le bonus peut devenir très intéressant. On peut aussi ignorer la chose.

La par exemple, si ça passe tout le monde peut construire un musée. Le vainqueur obtient en plus un bonus de 20% à son influence pendant la durée de l’événement. Le vainqueur en cas de rejet gagne 800 points de recherche, et personne ne peut construire de musée.

On peut également s’affairer directement avec les autres factions pour gérer la diplomatie plus « classique » telle que l’ouverture des frontières, l’échange de technologie, les dons, les alliances… Il existe même un système de vassalité, que je n’ai pas encore eu l’occasion d’expérimenter moi-même.

Je suis à un point similaire à ma partie de 12 heures de Stellaris : la carte est « pleine », reste la partie diplomatie et conquête. Sauf que là, ça c’est fait en 2 heures et demi. J’ai le sentiment d’avoir autant « accompli » mais en prenant moins de temps. La partie exploration est tout de même plus intéressante dans Stellaris, et la colonisation de planètes a plus d’impact du fait du rythme lent. Dans Star Ruler 2, on colonize à tour de bras, car cela fait partie du processus d’appropriation des ressources.

Cependant, les planètes « importantes » sont importantes, et l’Ia n’hésite pas à venir les chercher jusque dans votre territoire. Les frontières ne sont pas infranchissables, elles définissent simplement votre secteur d’influence. Pour bloquer une frontière, il semble qu’il faille coloniser toutes les planètes de tous les systèmes mitoyens. Les systèmes sont en effet relier entre eux par des « ponts », et s’il n’y a pas de pont entre deux systèmes, on ne peut pas y aller par les voies normales (mais par sauts spéciaux éventuellement, oui).

Sur ma carte, la galaxie est une hélice unique de 2 systèmes de large, qui s’enroule. Les factions sont alignées le long de cette escargot. Pas très chouette, je changerais d’options la prochaine partie.

Quoi qu’il en soit, je me suis étalé, puis j’ai abandonné certaines planètes, trop éloignées et trop chères à maintenir. En parallèle, j’ai renforcé ma présence sur les systèmes extérieurs, ce qui a eu pour effet de bloquer l’entrer dans mon territoire de mon voisin IA.

Ma flotte bien que faible est suffisament impostante pour détruire les pirates. Certains protègent de précieux artefacts…

L’objet qui ressemble à une station au milieu est protégé par une bande de vaisseaux gardiens, que je m’empresse de supprimer aussitôt que ma puissance me le permet. Entre autres, une collection de ces artefacts permet de contrôler « le plus puissant vaisseau de l’univers ». Hélas je me suis fais doubler par une IA puissante, qui a réussi à obtenir la carrosserie avant moi. Je peux toujours la péter et revendiquer la chose, mais il me faut affronter cette IA.

Certaines éléments clefs sont également protégés par des sortes de boss. Ici ma flotte concentre son feu sur l’un d’entres eux. Il est puissant, mais j’ai cassé ses copains d’abord, du coup il se retrouve tout seul et ne peux pas gérer le nombre. Je le déboulonne.

Mon petit empire de Mzzzush. A droite de l’interface, je mets en évidence la liste des artefacts. Des objets à usage généralement unique que l’on trouve en explorant l’univers, et aux effets souvent importants. Le Skip Drive permet à la flotte qui s’en équipe de se téléporter n’importe où moyennant de l’énergie. Un autre m’a permis de transformer une simple ressource de base de niveau 0, de l’eau, en ressource spéciale de niveau 2. Encore un autre permet la mise en route d’un drone espion qui donne des informations sur les autres factions.

Je n’ai pas pris de photo, mais un peu plus tard j’ai lancé une offensive de colons sur la faction à droite de ma position, pour prendre les systèmes qui se trouve en « queue de spirale », et qui m’appartienne légitimement. Non mais. C’est en cours, je suis en guerre contre cette faction, qui a un niveau globalement un peu inférieur au mien.

La où ça craint, c’est qu’une IA a vassalisé toutes les autres factions, sauf mon voisin en guerre et moi-même. Ce con de voisin a refusé d’être mon vassal. Mon poind politique est dérisoire, je n’ai rien investi dans ce domaine. J’ai commencé la recherche et la construction de vaisseaux kamikaze, à voir si je peux jouer le rôle de méchant sur la fin, ou si je me fais effacer… Je pense l’avenir peu souriant pour Mzzzush, il suffit que la fédération décide que je suis de trop, et je n’ai clairement pas les moyens de résister.

La Voix de Mzzzush résonne en bas à droite de la carte galactique. Mon voisin juste à droite, Mono Unity, est le seul qui n’est pas encore vassal de Oko Federation, en orange en haut à gauche. Un point intéressant est que Mono Unity possède son coeur d’empire au milieu des autres, et qu’il est simplement venu chercher quelques planètes sur mes frontières. Petit effronté. J’ai proposé à Oko Federation une alliance, dans l’idée de pulvériser Mono Unity ensuite, refusé. J’ai proposé à Mono Unity de devenir mon allier, refusé. J’ai proposé à Mono Unity de devenir mon vassal, refusé. Avant que Oko Federation ne l’englobe à son tour et que je me retrouve seul face à la grande fédération, et histoire de suer un peu, j’ai proposé à Mono Unity de faire la guerre, là il n’a pas pu refuser, c’est balot.

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Une fois en guerre, je peux capturer les planètes en envoyant une flotte adéquate. Je m’attends à un assaut vengeur, mais rien ne vient, alors je continue et prends tous les systèmes du bras de la spirale. Mono Unity semble très faible d’après le panneau de diplomatie, et passe de 4000+ points (estimation de rang) à un minuscule 300+. A côté, Oko Federation brille avec ses presque 22 000 points, et je me tiens vers les 5000 pré-guerre pour remonter pendant la guerre car je construis une flotte plus imposante en cas de riposte. A ce stade, j’envisage d’épargner mon voisin, et lui propose de se rendre. Non pas de faire la paix, mais bien de se rendre : il devient mon vassal, ou il disparait, mouahahaha. Il accepte.

Suite à cela, la galaxie est en paix. Je ne parviens à aucune alliance avec Oko Federation, mais je ne souhaite pas non plus entrer en guerre. A quoi bon ? Mzzzush va bien, la capitale est niveau 4/5, une seconde planète est à 3/5, quelques unes à 2/5, et je peux placer toutes mes ressources en recherche sans me soucier des autres qui très probablement ne feront pas la guerre avant bien longtemps, voire jamais. Je m’amuse donc avec ce que j’ai négligé depuis le début, faute de connaissance. Par exemple, je crée une étoile grace à un artefact, ce qui a pour effet de… ne rien faire, à part un nouveau système sur la carte. J’ai aussi un artefact pour générer une planète, mais soit j’ai raté une étape, soit c’est un bug, la planète n’est pas apparu et l’artefact s’est détruit. Faudra que je me penche sur la question.

Autre chose, « le vaisseau le plus puissant de l’univers ». Il faut 4 morceaux semble-t-il, et j’en vois trois sur la carte, en bleu. Je suppose qu’ils sont à la faction Terrakin People, mais où est le dernier morceau ? Et là, je vois un système isolé, non revendiqué. Hmmm… Un Scout m’informe que le système est lourdement protégé par des vaisseaux gardiens comme ceux que j’ai attaqué plus tôt, mais plus nombreux et plus puissant. J’envoie un groupe de kamikazes pour voir à quoi ça ressemble. S’ils se font détruire avant d’atteindre la cible, ils m’offrent un joli spectacle lumineux !

J’envoie tout ce que j’ai vers ce système, et ce n’est pas suffisant. Heureusement, Terrakin People se pointe quand j’attaque, sale opportuniste, mais je ne vois pas la fin. Je suis maintenant sans armé, oups.

Bon, finalement il ne se passe plus grand chose, la galaxie est en paix, les pirates ont quitté le coin, et à par si je décide de partir en croisade, je peux considérer que la partie est terminée. J’ai « gagné » ma place dans la galaxie, j’ai une puissance suffisante pour ne pas craindre mes voisins, j’ai un vassal à qui j’ai piqué quelques territoires en route, ce qui me donne une position centrale en bonus.

Voilà la situation « finale », qui me satisfait.

Je n’ai pas aimé la forme de ma galaxie, la prochaine partie je pense faire 3 galaxies à bras, de taille moyenne, avec peut-être trois paires de factions alliées, et moi quelque part dans le tas. Ou pas.

Le jeu indique 6h11, en comptant le temps accéléré ou ralenti, pas 6h11 de jeu réel. J’ai trouvé l’ensemble bien plaisant, et j’ai envie de rejoué.

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