Warbands : Bushido. On s’amouraille dans l’honneur

Warbands : Bushido. On s’amouraille de samouraï

Développé par les russes Konstantin Krivenko et Dmitry Parshkov de Red Unit Studios, Warbands : Bushido est disponible sur Steam en Early Access pour moins de 6€, pour Windows, Mac et Linux.

Inspiré par des grands noms comme XCOM, Total War, The Banner Saga ou encore Mordheim, Warbands : Bushido est un jeu de tactique au tour par tour sur grille à hexagones mettant en scènes des escarmouches de une à huit unités par camps, sur le thème d’un Japon médiéval plus ou moins historique.

http://warbandsbushido.com/
http://store.steampowered.com/app/556820/

Une originalité du titre vient de son ambition à être un jeu de plateau virtuel. Les unités sont des jetons, animés en 3D, mais posées sur leur socle. Les contours du terrain de jeu sont ceux d’une bonne vielle table en bois.

Pour jouer, il nous faudra des figurines, des cartes, et une poignée de dés spéciaux à 6 faces. Les deux premiers éléments se collectionnent, et s’achètent sous forme de paquets additionnels (boosters). Un paquet contient 3 figurines, ou 3 cartes, selon le type. S’ajoute un système de rareté pour pimenter l’ouverture d’une boite en carton virtuelle. Des campagnes et missions solo supplémentaires s’achètent de la même manière.

Payer en plus du prix du jeu !? Non. Le jeu est vendu complet, et ne fait que simuler l’idée d’acheter des paquets à collectionner. C’est un parti pris un peu risqué, mais assumé et revendiqué.

C’est un jeu de deck contre deck, orienté multijoueur, mais qui propose un contenu solo également, sous forme de missions et campagnes scénarisées (seul le tutoriel et la première campagne sont jouables pour le moment en solo, le reste passe par le multi). Comme dans la plupart des jeux de cartes à collectionner sur ordinateur, on trouvera également des quêtes quotidiennes qui servent de carottes à récompenses.

Pour construire son deck, il faut choisir ses unités et ses cartes, depuis sa collection. Chaque pièce coûte des Warpoints, et au départ, on ne peut aligner que 5 WP, et un total de 3 unités maximum (soit 3 + 1 + 1, ou 2, 3, ou 5, ou 1 + 1 +1, etc). Par la suite, le plafond de WP augmente, ainsi que le nombre d’emplacements. On gagnera des niveaux pour lever les limites, et les unités progresseront également, jusqu’au niveau 3 pour les unités communes, jusqu’aux niveau 6 pour les plus rares. L’interface permet de créer et sauver 4 decks différents, et de repeindre les unités, très sommairement (tête, buste, jambes, 5 couleurs).

Enfin, on peut détruire des unités superflues pour récupérer de la poussière (Dust), qui sert de monnaie pour acheter d’autres unités.

Les règles du jeu maintenant.

En tour par tour par initiative, l’unité qui a le meilleur score en agilité s’active en premier, puis la suivante, etc, ce qui entraîne une alternance potentielle joueur/adversaire (d’autres jeux font jouer une équipe entière, puis l’autre, notamment).

Chaque tour, le joueur humain ou ordinateur peut utiliser une ou plusieurs cartes d’ordre (Orders), et activer l’unité qui a l’initiative. Une unité peut se déplacer, attaquer, ou utiliser l’une de ses aptitudes (ability).

Les cartes d’ordre proviennent du deck et sont donc sélectionnées par le joueur avant le jeu. Une fois jouées, elles sont retirées de la partie. Une même carte ne peut se retrouver qu’en deux exemplaires.

Les cartes d’aptitudes proviennent directement des unités, en fonction de leurs profils. Une carte d’aptitude d’unité n’est jamais défaussée : à son prochain tour, l’unité retrouvera toutes ses cartes.

Le hasard fait partie du jeu, sous la forme de lancé de dés spéciaux lors des combats. Les deux protagonistes jettent un nombre de dés dépendant des caractéristiques et modificateurs applicables, généralement entre 1 et 5 dés, parfois plus. En dehors de la couleur (blanc : joueur, rouge : adversaire), tous les dés sont les mêmes : une face Drapeau, deux faces Crâne, et trois faces Croix.

– Face Croix, c’est simplement raté, sans effet.
– Face Crâne, c’est une touche, soit une blessure pour l’adversaire. Les Crânes s’annulent, et celui qui en fait le plus touche l’adversaire, pour une contre-attaque éventuelle.
– Face Drapeau, c’est comme un Crâne, qui en plus donne des points d’Honneur, qui servent à jouer les cartes. Un peu l’équivalence de Mana dans d’autre jeux.

Les unités ont des points de vie et parfois des points d’armure. Les premier coups font tomber l’armure, les suivants peuvent être fatals. Si une unité est détruite, elle disparaît du plateau, mais le joueur la récupère après la partie. En campagne, sauf scénario particulier, les unités détruites reviennent pour la prochaine mission si elles le doivent. Il n’y a pas de gestion des troupes sur le long terme comme on peut trouver dans un XCom ou Battle Brothers.

Les combats sont assez intéressants, avec des unités maniant le sabre, katana, tanto, fourche, arc, arquebuse, bouclier, massue… Les cartes d’ordre ajoutent du piment et peuvent grandement influencer les chances de victoires, et appliquer des effets variés, enrobé dans un univers « exotique ». Ainsi, ue carte comme « jeunesse fougueuse » peut faire reculer l’adversaire, un « serpent dans les hautes herbes » peut infliger une blessure si la cible ne se déplace pas ce tour, « ce n’était qu’une égratinure » annule la dernière blessure…

Warbands : Bushido est encore en dveloppement, mais semble stable et déjà bien garni. Côté multijoueur, j’ai trop peu joué pour jauger, mais j’ai attendu moins de 30 secondes chaque fois pour trouver un adversaire. Un jeu charmant, qui au vu des notes de mises à jour, est bien vivant, et progresse dans le bon sens. Et puis, ce n’est que 6 euro, hors promotion.

À vous.

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