Développé par les français de Studio Chahut, Post Human W.A.R. est un jeu de tactique au tour par tour, sur des cartes composées d’hexagones, dépourvu du facteur chance : pas de jet de dés, pas de hasard, pas de « chance de toucher ». Les joueurs doivent composer leurs équipes avant la partie en sélectionnant les unités qu’ils veulent intégrer dans leurs escouades, en tenant compte du coût de chaque unité et du total autorisé. On se retrouve ainsi généralement avec des équipes de 4 à 8 unités.
Post Human W.A.R. est disponible en Early Access via Steam pour environ 15€ (et 12€ les premiers jours), sur Windows et Mac. Pas de version Linux pour le moment, bien que le jeu tourne parfaitement avec PlayOnLinux/WINE.
http://www.posthumanwar.com/
http://store.steampowered.com/app/462240/
On dit souvent qu’en France, on n’a pas d’argent, mais on a des idées. Est-ce vraiment vrai ?
La particularité du jeu vient notamment de son enrobage loufoque. Ici, comme le titre l’indique, on ne jouera pas les humains, puisqu’ils sont une espèce disparue. À la place, trois factions s’affrontent.
Les robots, héritiers de l’humanité, gardiens des villes, ont évolué. Fours, aspirateurs et autres frigos sont désormais prêt pour la guerre, et sont connus sous le nom de R-PATCH. Quelle guerre ? Avant leur disparition, les humains ont laissé des tas d’ordures et de déchets toxiques, engendrant une nouvelle forme de vie : les Stronts. Parasites capables de contrôler leurs hôtes, les Stronts ont possédé les rats, les lézards, le bétail, les singes… Suite à un schisme chez les Stronts, deux factions virent le jour. D’un côté, les Wraak, animaux mutants, haïssant les villes et ce qu’elles représentent. De l’autre, les Anthropistes, des singes estimant être les nouveaux maitres des lieux.
R-PATCH, Wraak et Anthropiste, trois factions aux unités assez délirantes et absurdes, font tout le charme du jeu. Les noms des unités, les textes d’ambiances, les commentaires des unités lorsqu’elles agissent, participent à ce délire.
Jouable dans plusieurs langues, dont le français, PHWAR propose donc de commander des aspirateurs tireurs (« J’ai un tuyau pour vous. »), des brosses à parquet (« On se réparti les tâches : vous les faites, je les nettoie. »), des bipolaires (un ours blanc qui lance des pingouins à la batte de base-ball), des ambivarans (un gros lézard à deux têtes), des singittaires (un orang-outang archer), des commando-do (un paresseux sniper)… Avec une douzaine d’unités par camps, certaines avec des capacités spéciales (réparer ses potes, transférer de la vie, encaisser le coup à la place… vol, rapidité, deux coups, esquive, aire d’effet…), chaque joueur devrait pouvoir trouver les compositions d’équipe qui lui convienne.
Les règles sont simples et classiques : à son tour, le joueur peut déplacer une unité d’autant de case que son score de mouvement, puis attaquer, ou poursuivre le mouvement pour aller plus loin, mais perdant alors la capacité à agir. Quand toutes les unités du même camp ont terminé, le joueur passe la main à l’adversaire, qui fait la même chose. Le combat dure jusqu’à élimination de l’un des protagonistes. Petite subtilité, chaque camps défini en début de partie un champion, qui peut être n’importe quelle unité, et qui reste secret pour l’autre camp. Si le champion est tué, toute l’équipe perd des points de vie à chaque tour. De même, chaque camp a un totem, immobile, qui a le même effet que le champion si détruit. À noter aussi que les escarmouches permettent de jouer à un humain vs l’ordinateur, mais aussi à un humain vs un humain en local et en ligne. On peut donc joueur à deux sur le même ordinateur en local.
Annoncé comme en Early Access pour seulement deux mois, le temps de recueillir les avis de joueurs, corriger et équilibrer les choses, Post Human W.A.R. est un « petit jeu » qui pourrait trouver son public de tacticiens dans son mode solo (escarmouche et campagne pour les trois factions), mais aussi son public sur la durée, grâce aux matchs en ligne, joueur contre joueur avec classement.